EIRP Proceedings, Vol 11 (2016)

Social Borders, Identity and Urban Image Construction



Luminița Iosif 1



Abstract: The research on the borders in urban areas, both social, as temporal, spatial, economic and cultural have their coherence, first, on a common vision of the urban world apprehended from an interactive perspective and, moreover, in a move that makes visible the practical side (to do) of urban life. The purpose of this research is to show how the population relates to the lived space, what is the relationship between the centre and periphery, the symbolic borders inside the area. To understand the social reality of the suburbs as finely as possible in all its dimensions, socio-economic, cultural and institutional, I combined the documentary approach and analysis of interview survey (semi-structured). This research is based on the results of a research conducted on the social borders, identity and image in urban areas.

Keywords: urban space; borders; marginality exclusion; Identity



1. Introduction

Naturellement, la société n’est pas un espace unitaire, homogène, mais délimité, divisé, soit qu’il s’agit d’une rue ou d’un indicateur, ceux-ci donnent lieu à certaines trajectoires. De cette façon, ces « lignes » plus ou moins visibles ou évidentes représentent ce que nous appelons les frontières sociales. Les frontières bien qu’elles prennent la forme de certains éléments naturels, tels que : les fleuves ou les montagnes, divisent les territoires des groupes sociaux et engendre la différence entre « nous » d’ici et « eux » de là. Concernant l’univers urbain, chacun d’entre nous, à un moment donné, en allant d’une zone à l’autre, a eu le sentiment bizarre qu’il a traversé des mondes différents. Les signes de ce changement sont nombreux: l’infrastructure, l’accès aux moyens de transport, les commerces.

Simmel (2010 [1908]), affirmait que la frontière n’est pas un fait spatial avec des conséquences sociologiques, mais un fait sociologique qui prend une forme spatiale. La distribution des logements en fonction des revenus, statut professionnel, niveau d’éducation, appartenance ethnique, c’est-à-dire l’ensemble de formes de différenciation sociale des individus et des groupes, explique la tendance des grandes villes à converger vers une stratification sociale.



2. Définition

Le concept de frontière sociale a été approché récemment dans des études et son emploi a été encouragé grâce à l’attention accrue accordée aux études comparatives et aux recherches interdisciplinaires.

Le concept de frontière sociale est défini pour la première fois dans la littérature de spécialité par M. Lamont et V. Molnar. Dans leur article The study of boundaries in the Social Sciences, ils définissent les frontières sociales en tant que « formes objectives de disparités sociales dégagées par l’accès inégal aux ressources matérielles et symboliques et par leur distribution inégale » (Lamont & Molnar, 2002, p. 167).

L’analyse du processus de formation des frontières sociales trouve ses origines dans les ouvrages des sociologues classiques. Nous nous intéressons au travail de É. Durhkeim et à sa distinction entre sacré et profane et à M. Weber, qui analyse les groupes de statut par rapport aux groupes ethniques (Gheorghiu, 2005, p. 32).

Dans sa démarche de définir le concept de frontière, B. Moulin, distingue dans son ouvrage La ville et ses frontières (2001) trois significations de ce terme:

  • limite d’un territoire qui détermine son étendue;

  • limite qui sépare deux états – il renvoie au concept de contrôle et d’identité nationale;

  • limite de démarcation – la limite qui indique le détachement, le souhait d’être singulier (p. 36).

Tous ces éléments ainsi qu’une définition du concept de frontière sociale ont été exposés pour la première fois dans la littérature de spécialité par le sociologue M. D. Gheorghiu dans l’introduction de l’ouvrage Analyse et intervention dans la science sociale (2005).



3. Frontières dans l’espace – recherches et perspectives théoriques

Comme nous avons précisé dans le premier chapitre, le traçage de frontières sociales a été fréquemment étudié par la sociologie urbaine, à partir des travaux de l’École de Chicago, notamment à travers le concept de « provinces morales » utilisé par Robert Park ou Roderick McKenzie (1921) pour décrire les zones de la ville Columbus comme « des univers de représentation sociale différenciés », ou à travers le concept de « ghetto », rendu célèbre par la thèse de Louis Wirth (1928).

La grande ville est aujourd’hui fragmentée en isolats résidentiels ou ghettos, ceux des pauvres mais aussi ceux des riches. C. Topalov remarquait que ce phénomène est particulièrement accentué dans les Amériques, des gated communities de Los Angeles aux condominios fechados de Rio de Janeiro et aux torres con servicios de Buenos Aires, mais il semble concerner de plus en plus souvent des grandes villes européennes où un intérêt croissant s’installe autour de la question des « divisions de la ville ».

Les recherches sur les frontières sociales sont en plein essor surtout aux Amériques ou en France. Utilisé pour la première fois en ethnologie, le concept de frontière désignait l’appréhension des divisions internes au sein des sociétés contemporaines. Pensées comme un mécanisme social par Charles Tilly, les frontières séparent «nous» d’«eux» et interrompent, circonscrivent ou «produisent de la ségrégation» dans des distributions de populations ou d’activités à l’intérieur des champs sociaux. Les frontières délimitent aussi les réseaux de contacts interpersonnels, en marquant des distributions d’ordre temporaire.

M. Lamont a emprunté ce concept dans ses recherches empiriques et comparatives sur les classes sociales (ouvriers et classes moyennes) dans l’Amérique de Nord et en France en construisant une typologie des frontières sociales divisées en classes et par pays.

Dans l’ouvrage « La morale et l’argent: Les valeurs des cadres en France et aux États-Unis » (1995) Lamont analyse les critères que les salariés utilisent pour évaluer les autres et pour tracer les frontières de classe. L’accent repose sur les frontières culturelles, socio-économiques et morales, mais aussi sur les critères que les groupes sociaux utilisent pour marquer certaines frontières dans de divers contextes (la France par rapport aux États-Unis, les centres culturels par rapports à ceux dépourvus de culture).

Les frontières morales tiennent compte des qualités individuelles, tels que l’honnêteté, l’intégrité personnelle, la considération envers les autres; les frontières culturelles ont comme critères l’éducation, l’intelligence, la politesse, et les frontières économiques divisent les individus en fonction du revenu et des ressources matérielles (Lamont, 1995, p. 4)

Pierre Bourdieu, même s’il ne fait pas référence d’une manière explicite à ce concept, montre que les frontières sociales permettent l’observation des changements des rapports entre les classes sociales et le système scolaire (Gheorghiu & Merklen, 2011, p. 36).

À partir de l’observation de G. Simmel que la frontière n’est pas un fait spatial avec des conséquences sociologiques, mais un fait sociologique qui prend une forme spatiale, C. Selimanovski examine dans son ouvrage La frontière de la pauvreté (2008) le lien entre ces deux phénomènes : l’apparition et la référence à la frontière et à la pauvreté.

Les recherche de Selomanovski ont été ciblées sur la zone Strasbourg et Bas-Rhin et la population bénéficiait de formes de soutient de la part de l’État. Selimanovski observe que la pauvreté qui renvoie à la condition d’assisté crée une frontière sociale reflétée tantôt au niveau spatial, tantôt au niveau des représentations mentales. De ce point de vue, la frontière de la pauvreté est une conséquence des politiques publiques ciblées sur la population dans un état de précarité économique et sociale qui permettent l’identification des chômeurs à travers les mécanismes d’assurance – chômage, basée sur les aides sociales correspondant à la sphère de l’assistance (Selimanovski, 2008, pp. 9-11). Dans ce contexte, on se demande: d’où cette affluence de valence dans la démarche de théoriser le concept de frontière?



4. «Nous» et «eux» dans la formation des frontières sociales

Utilisant comme point de départ la définition des frontières sociales, on remarque la différence entre « les élus » et « les exclus », entre dominants et dominés, entre stables et marginaux, les frontières sociales étant le résultat du processus d’exclusion. La frontière est perçue comme « un instrument de l’ordre sociale : elle divise et organise les contacts entre catégories, groupes… » (Gheorghiu, Merklen, 2011, p. 33). À l’intérieur d’un groupe social, elles définissent les principales caractéristiques, disposent des hiérarchies et délimitent « les insiders » des « outsiders », étant associées à l’exclusion d’une certaine catégorie de la population. D’une autre côté, mobiles et perceptibles, les frontières sociales rendent possible l’inclusion de ceux considérés comme différents.

L’étude de N. Elias et J. Scotson, réalisée à la fin des années 1950 dans le quartier Winston Parva situe près d’une grande ville industrielle anglaise, est aujourd’hui une parfaite illustration du phénomène de la séparation et de la désolidarisation de la population. Le quartier, séparé du reste de la zone Winston par une voie fériée, se composait de trois zones. La zone 1 était la zone résidentielle, habitée par des bourgeois et les zones 2 et 3 par les ouvriers. On pourrait s’imaginer que les liens entre les zones 2 et 3 étaient solides et eux, à leur tour, étaient solidaires avec les habitants de la zone 1. Mais les barrières sociales qui séparaient les deux zones étaient les mêmes, voire plus fortes que celles qui les séparaient de la zone 1.

Comment s’explique ce paradoxe ? La zone 2 représentait l’ancien quartier ouvrier et les habitants vivaient là depuis longtemps contrairement à ceux qui habitent dans la zone 3 et qui y ont emménagé récemment (Palmonari, Zani, 2007, pp. 28-29).

N. Elias et J. Scotson ont analysé le processus de formation et de conservation au fil du temps de la ligne de démarcation entre ces deux zones, regroupant d’une côté les established et de l’autre côté les outsiders. Les premiers étaient conscients de leur supériorité et cherchaient constamment à imposer leur supériorité à ceux habitant dans la zone 2, qui ont fini par l’accepter. D’une part, cette situation augmente la cohésion des habitants de la zone 2 et ce processus se réalise graduellement par l’internalisation des règles établies au niveau du groupe, d’autre part, les nouveaux arrivés (zona 3) finissent par intérioriser le stigmate et les convictions dépréciatives (Palmonari, Zani, 2007, p. 30).

Cet écart est l’expression de la violence symbolique présente dans les quartiers périphériques et qui, parfois, est accompagnée de violences physiques ou verbales.



5. Frontières et identité dans les périphéries urbaines

L’identité représente une des directions importantes de la recherche urbaine contemporaine. L’exclusion et la ségrégation sociale intervenant dans la formation de l’identité d’une communauté, les investissements et le développement d’une ville, d’un quartier font parties du processus de mise en forme de l’identité personnelle et sociale d’un individu (Mata Barreiro, 2004, p. 41). L’identité personnelle est liée à l’individu en tant que personne unique et tient à l’expérience du sujet de ressentir qu’il existe et qu’il est reconnu par rapport a l’autrui. L’identité sociale est donnée par un ensemble de caractéristiques objectives qui permettent d’identifier l’individu de l’extérieur. Le fait que nous nous percevons comme des membres d’une catégorie sociale constituée nous permet de nous identifier du point de vue social. Étant donné le fait qu’un individu peut avoir un « répertoire d’identités sociales » (sexe, nationalité, groupe d’âge, catégorie professionnelle, pratique culturelle, etc.), son identité sociale se définit comme un ensemble de groupes avec lesquels un individu peut s’identifier ou entrer en contact. Cette dimension objective de notre identité marque la position du sujet dans la société et dans la zone où il opère (Catrina, 2010, p. 46).

Par conséquent, la notion d’identité sociale est commune à plusieurs personnes, c’est une identité définie par un sentiment d’appartenance des individus à un groupe social. À cet égard, R. Poledna note qu’une telle identité peut « être construite, dans un certain contexte et climat social » (Poledna, 2001, p. 57).

Les théories sur l’identité sociale sont fondées sur les recherches de Tajfel et plus tard sur celles de Turner et ont montré que l’individu essaie de maintenir ou d’augmenter l’estime de soi – en acquiesçant une vision positive de soi. En même temps, aux groupes ou catégories sociales (et l’appartenance à ces groupes) on associe des connotations positives ou négatives, et c’est pourquoi l’identité sociale peut être positive ou négative en fonction des évaluations des groupes qui contribuent à la mise en forme de l’identité sociale de l’individu. De plus, l’évaluation de son propre groupe se fait par rapport à d’autres groupes spécifiques, à travers les comparaisons sociales en termes d’attributs ou de caractéristiques valorisés. Une différence positive entre le groupe d’appartenance et un autre groupe engendre un grand prestige, et une différence négative entraîne un faible prestige (Luca, 2010, p. 70-71)

Manuel Castells montre que l’identité est un processus de construction à partir d’un ou plusieurs attributs culturels, qui reçoit priorité sur toutes les autres sources. Un même individu, ou un même acteur collectif peut en avoir plusieurs. Dans cette étape il y a un point commun avec la théorie de l’identité sociale de Tajfel et Turner, notamment l’idée de la pluralité des identités. L’élément distinctif est que dans la théorie de l’identité sociale, l’identité émerge de l’appartenance au groupe, et ainsi un individu peut être membre de plusieurs groupes.

En analysant le problème du rôle, Castells distingue entre « identité » et « rôle ». Les identités sont sources de sens plus importantes que les rôles, grâce au processus d’(auto) construction qu’il implique. Les rôles sont des primates, les identités sont construites. Les identités organisent le sens –l’acteur social construit son propre sens autour d’une intériorisation, le sens étant ce qu’un acteur identifie symboliquement comme l’objectif de son action – les rôles organisent des fonctions (Cartells, 2003, p. 7).

Dans l’ouvrage « Les identités urbaines » Blaise Galland définit l’identité urbaine comme le processus d’agencement et de structuration de l’ensemble des représentations que les différents groupes sociaux internes et externes d’une ville se font d’elle, de son passé, de son présent et de son avenir, et ceci à un moment donné de l’histoire (Galland, 1993, p. 3). Ainsi, l’identité désigne l’ensemble de caractéristiques d’un groupe qui fait la différence par rapport à d’autres groupes ainsi que sa constance le long du temps.

En même temps, une étude réalisée par Henning et Lieberg souligne l’importance des liens périphériques dans la zone habitée. Les gens ont tendance à avoir des liens solides à l’extérieur de la zone d’habitation et, bien qu’ils croisent leurs voisins plus souvent, ils entrietiennent des relations superficielles avec eux (Forrest & Kearns, 2000, p. 7). La zone d’habitation peut jouer un rôle très important dans le processus de socialisation d’une personne, non seulement à travers la composition et la dynamique interne, mais aussi par la façon d’être perçue par les résidents d’autres régions. Les identités résidentielles surgissent dans un cadre psychologique comparatif où chaque zone est appréhendée et analysée par rapport à une autre. Ce dialogue entre les divers groupes trace une carte mentale de la ville ou du quartier et établit de bonnes ou mauvaises réputations. La perception externe de certaines zones peut avoir des conséquences au niveau des comportements et attitudes des habitants et peut renforcer la cohésion et consolider la réputation (Forrest & Kearns, 2000, p. 9).

La distance qui sépare un quartier d’un autre, une zone de l’autre, tient compte des différences de façades, de la qualité zonale, du prestige de l’endroit, à travers le statut social des familles, les études ou les professions de leurs membres, mais aussi de la place des habitants dans la trajectoire personnelle, à travers les relations avec leurs familles et voisins. Les mêmes frontières peuvent avoir des significations différentes, en fonction du rôle qu’ils jouent dans les différents types de trajectoires des individus.



6. References

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Selimanovski, Catherine (2008). La frontière de la pauvreté/The border of poverty. Rennes: Presses Universitaires de Rennes.



1 Senior Lecturer, PhD, “Dunărea de Jos” University of Galați, Romania. Address: 47 Domnească Street, 800008, Galați, Romania, Tel.: +40.336.130.196, fax: +40.372.361.290, Corresponding author: luminita.iosif@ugal.ro.

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